Il n’a pas servi souvent ces derniers mois, mais il a repris toute son utilité. J’ai ressorti mon petit manteau bleu, d’abord pour me protéger du froid dans les hautes montagnes autour de Pasto. À peine froissé alors qu’il était malmené en petite boule dans mes bagages, il a ensuite accompli son rôle de me protéger de la pluie. Plus bas, il faisait trop chaud, suant plus à l’intérieur qu’autre chose et il valait mieux se laisser rafraîchir par la pluie amazonienne, mais de retour dans les montagnes équatoriennes, la pluie continuera, et je serai content d’être protégé de ce petit vent andin frisquet.
En quittant déjà avec nostalgie Cali et sa vallée, je m’élançais vers ce que les gens là-bas appellent « le noeud », l’endroit où la cordillère Occidentale rencontre la cordillère Centrale (l’Orientale ayant déjà fusionné à la Centrale un peu plus au nord). Je me retrouve donc dans un ramassis de montagnes désordonnées, la route tentant de son mieux de se trouver un endroit pour monter (et redescendre, et remonter) dans ce labyrinthe. Continuer la lecture