Mexique : bilan

Mexico heads

L’entrée au Mexique a été les premiers coups de pédale en Amérique latine, qui sera du reste du voyage, mais encore, c’était bel et bien l’Amérique de Nord. On entend toutes sortes d’histoires sur le Mexique (surtout de la part des États-uniens!) et découvrir ce qu’il en était vraiment fut un plaisir, où jamais je me suis sentis inconfortable et encore moins sentis en danger. Au final, bien que j’aie fait moins de kilomètres qu’aux États-Unis ou au Canada, j’aurai passé plus de temps au Mexique que chez ses voisins du nord, m’arrêtant plus longtemps, plus souvent.

Des chiffres et des lettres

Mexique
Du 12 novembre 2012 au 26 janvier 2013
76 jours dont 45 jours à vélo
3 926 km, total à l’odomètre : 12 506 km
13 traversées de la Division Continentale
2 crevaisons, 2 rayons et un moyeu de cassés
8 jours avec de la pluie, dont 5 lorsqu’en vélo
3 matins avec gel au sol au réveil
87,25 km en moyenne par jour pédalé (51,50 par jour total)
Vitesse moyenne de 17,9 km/h
Journée la plus grande : 137 km
Journée la plus courte : 34 km
Journée la plus rapide : 22,3 km/h
Journée la plus lente: 9,4 km/h
Vitesse maximale: 80,5 km/h

Quoi manger?

Manger MexicoManger est un vrai plaisir au Mexique, accessible et abordable. On retrouve dans chaque village des tiendas et des abarrotes qui vendent un peu de tout, et un marché de fruits et légumes se retrouve généralement sur la place publique centrale ou près de celle-ci. La tortilla de farine de blé, plus commune au nord, fait place par la suite à la tortilla de maïs, que j’ai dû apprendre à aimer. La qualité des lunch s’est donc multipliée en fraîcheur comparé aux États-Unis par tous les fruits et légumes que l’on peut trouver facilement. Et plus on va vers le sud, plus y il en a! La saison des mangues commençait lorsque j’étais au sud et pour le prix d’une au Canada, je pouvais en acheter 12!

Chaque région prépare fièrement sa spécialité locale, qui comporte généralement une tortilla ou une base de farine de maïs, des fèves, de la viande et parfois du fromage. Les kiosques de rue permettent de découvrir les saveurs locales pour pas cher, mais pour un cycliste toujours affamé, il s’agit plutôt d’une collation que d’un repas complet.

Où dormir?

Le coût de la vie mexicain m’a permis d’augmenter un peu le confort de mes nuits. Il était en effet plutôt tentant de se payer un hôtel à l’occasion, encore plus au début alors que nous étions deux pour se séparer le coût, sans rarement payer plus de 15$ pour la chambre. Des hôtels de type pension, avec salle de bain commune, étaient encore plus abordables et préférés lorsque disponibles, payant 80 à 100 pesos (6 à 8$). Demander à des passants si se renta cuartos (s’il se loue des chambres) plutôt que s’il y a des hôtels amène parfois à des endroits moins chers (ou gratuit). Dans les villes plus touristiques, il est possible de trouver des auberges de jeunesse, avec une cuisine à disposition et où l’on peut rencontrer d’autres voyageurs. Cela m’est arrivé à Oaxaca. Cependant, je préfère rencontrer les locaux, et presque la moitié de mes nuits ont été passé chez des gens de la place, principalement rencontré via CouchSurfing, mais parfois aussi la journée même au hasard, cherchant un endroit pour la nuit.

Dormir Mexico

Le camping sauvage n’a pas été oublié, quoique moins fréquent. Le centre du Mexique était assez urbanisé et donc plus difficile d’en faire, mais j’ai pu en profiter à quelques reprises dans le sud. Pablo et moi en avons fait assez souvent dans le nord du Mexique, alors que nous étions sur de petites routes et où les gens nous disaient que c’était tranquille. Cependant, il arrivait souvent que les gens ne nous recommandaient pas de dormir entre deux villages, plus par peur ou méconnaissance du camping que par réel danger peut-être. Par contre, ces gens se font généralement un honneur d’aider à trouver un endroit où nous héberger. On peut alors se retrouver dans un commerce de manucure, derrière les toilettes d’un parc public, chez des gens peut-être sans grands moyens mais se faisant un plaisir de nous aider, dans un salon d’événements publics, et même dans une prison vacante!

Carte de l’itinéraire au Mexique


Parcours cycliste 1503032 – powered by Bikemap

 

Segments de routes intéressants

Routes de terre mexicaines

Dirt road MexicoLes segments faits sur la Great Divide Mountain Bicycle Road aux États-Unis m’ont contaminé et Pablo y a rapidement pris goût au Nouveau-Mexique. Il n’a pas fallu longtemps avant de s’aventurer sur des petites routes d’arrière-pays. Le parc national de la Barranca del Cobre et ses alentours, dans l’état de Chihuahua est un merveilleux terrain de jeu pour le vélo de montagne, sur des routes très abruptes passant par de petits villages d’un autre monde. Il est possible de passer plusieurs jours d’un canyon à l’autre, mais nous avons opté pour un 75 kilomètres entre Cusárare et Norogachi qui nous a pris une journée et demi à faire. Certains diront que la région est dangereuse, il ne faut juste pas chercher à savoir ce qu’il y a dans ces camions qui passent parfois, sentant l’herbe fraîche.


Parcours cycliste 2009597 – powered by Bikemap

Sur cette carte, c’est la partie entre Cusárare et Norogachi qui n’est pas pavée.

À l’entrée de l’état de Durango, nous avons également fait une section sur route de terre, permettant d’éviter Hidalgo del Parral et la longue et droite PanAméricaine. On passe entre autre par Los Morillos une source d’eau thermale, et Canutillo, village d’exil de Francisco Villa après la Révolution mexicaine, où un petit musée dans l’église relate les événements. Plusieurs rivières se traversent à gué.


Parcours cycliste 2009614 – powered by Bikemap

La section entre Villa Ocampo et Canutillo est pavée, le restant étant en terre jusqu’à l’intersection ver la route pour Santa Maria del Oro.

Finalement, pour relier Zacatecas et San Miguel Allende, on peut passer par les routes principales traversant soit les grandes villes d’Aguascalientes ou de San Luis Potosí. Il existe également un chemin entre ces deux routes, avec des sections non pavées. Il faut souvent demander son chemin pour le prochain village, car la signalisation est peu présente.


Parcours cycliste 2009624 – powered by Bikemap

La section entre Pedregoso et l’intersection de la route pour Ojuelos de Jalisco n’est généralement pas pavée.

Contourner la Ciudad de México

Il y a plusieurs options qui permettent d’éviter la capitale et sa dense population lorsque l’on voyage au centre du Mexique. J’en ai choisi une qui permet tout de même de visiter quelques endroits de la région, tels que le refuge de papillons monarques de la Sierra Chincua, dans les hauteurs d’Angangueo (mais monter jusque là n’est pas facile!), ainsi que les sites archéologiques de Tula et de Teotihuacán. Cet itinéraire contient beaucoup de changements de route, il faut regarder la carte souvent, et il y a beaucoup de trafic sur certaines sections. En passant plus au nord, j’aurais pu peut-être en éviter un peu, mais je n’aurais pas vu ces sites.


Parcours cycliste 2009655 – powered by Bikemap

 

Si certains sont tentés d’emprunter les autoroutes à péage au pavement lisse et aux larges accotements, sachez que c’est techniquement interdit, mais qu’il faudrait être bien malchanceux pour se faire arrêter. Les autorités ont généralement d’autres chats à fouetter. Au poste de péage, il faut passer au fond de l’accotement, pour ne pas activer le détecteur de véhicule, et le garde vous laissera passer. Cependant, je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant à passer par ces routes, car on ne croise aucun centre de villages et cela peut devenir compliqué pour le ravitaillement, ou plutôt morose dans les stations-services.

Puebla-Oaxaca par l’arrière-pays

Pour relier ces deux villes, il y a une autoroute, une route principale la suivant de près, ou un itinéraire empruntant de petites routes de montagnes. Seul un segment de deux kilomètres n’est pas pavé, entre un village poblano et un village oaxaqueño, Les courbes à flanc de montagne feront peut-être regretter le choix de ne pas avoir pris une route plus directe, mais en levant la tête un peu et en admirant le paysage, ça se passe mieux.


Parcours cycliste 1930286 – powered by Bikemap

 

Trois albums photos du Mexique : au nord, au centre et au sud.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *